Notre avis personnel concernant l'émission de France 5, le monde d'en face : "Hikikomori : les reclus volontaires ?" Documentaire et débat.
Notre avis reste positif.
Oui je sais qu’il manque énormément de choses à cette émission, il y a eu beaucoup de passages coupés, en vérité pour couvrir tout ce qui a été filmé il aurait fallu au moins 2 heures, si ce n’est 3, de documentaire… Je regrette énormément que certains passages aient été coupés, comme le témoignage de ma fiancée qui est passé à la trappe, ne l’affichant au final que comme un “objet” qui m’a “servis” à me faire sortir de chez moi… Pourquoi un tel choix ? Car elle est asiatique ? On pourrait se le demander…
Il y a eu aussi beaucoup de maladresses dans le montage, et la plus grande partie présentait des psychiatres et psychologues, alors que l’émission aurait du se concentrer sur le coeur du phénomène, c’est à dire les hikikomori.
Par ce biais cognitif, les gens peuvent penser que le problème hikikomori est un problème relevant de la psychiatrie, et donc par biais, transforme un état psychosocial en une maladie mentale..
Le phénomène hikikomori est tellement inconnu du monde “normal” et du monde médico-social, que c’est déjà une première ouverture.
Le but premier de cette émission était de casser l’image en France, instaurée par certains médias à buzz, voulant faire de l’hikikomori, un être feignant ou un accroc aux écrans.
En ce sens, l’émission a permis de faire un grand pas.
Sans compter la volonté de casser la honte des parents et hikikomori concernant leur état.
En ce sens aussi c’est fait.
Le dernier but était de toucher un maximum d’hikikomori et parents d’hikikomori, pour les amenés ensembles à une communication ouverte dans nos groupes, afin d’avoir des discussions sans jugements, ouverts d’esprits, et afin qu’ils puissent s’entraider eux-même.
L’ouverture d’un tel canal de communication est d’une importance cruciale, car il permet d’ouvrir un débat parmi les concernés qui vont alimenter la réflexion de tout un pan générationnel.
Bien-sûr le combat n’est pas finit, il y a encore beaucoup de travail à faire pour faire reconnaître le mode de vie hikikomori comme n’étant ni une maladie, ni un caprice, mais un comportement psychosocial, donc lié à la société et aux conditions sociales.
Désormais, des centaines de parents viennent chercher entraide, et s’éveillent aux possibilités de renouer un dialogue sain et constructif avec leurs enfants..
Comprendre le mode de vie hikikomori reste encore compliqué, mais avec un peu d’empathie vous pouvez comprendre pourquoi un être humain, dans ce monde d’injustices sociales, dans ce monde ou chacun exploite l’autre, dans ce monde de viols, meurtres, esclavage moderne et j’en passe, en pleine explosion.. S’isole..
L’impact carbone d’un hikikomori est proche de zéro 😉
Pensez-y un instant, qui est le plus coupable ? Celui qui participe à ce système criminel ? Ou celui qui s’en extirpe au maximum ?
Dans ce cas ou est la honte de vouloir sortir de cette boucle infernale ?
Personne ne devrait avoir honte de ce qui l’a poussé à se replier. Personne ne devrait être discriminé pour son mode de vie surtout si celui-ci ne touche que lui-même..
Notre message est là..
Mais la lumière est toujours au bout du tunnel, à vous de créer le monde dans lequel vous désirez vivre, hors système s’il le faut.
L’important est de trouver le bonheur.
Je continuerais ce combat, pour moi je le reconnais, puis pour tout ceux qui se sentent seuls au monde, abandonnés de tous.
Ael