Ael : Bonjour à toi Mysteriou, tu est hikikomori n’est-ce pas ? Cela fait combien de temps ?
Mysteriou : Je me vois plus comme un reclus avec des période plus ou moins forte je l’ais toujours été, bien qui il y a une période ou j’étais vraiment hikikomori.
Ael : Je vois, et pour toi ce serait quoi la définition d’un hikikomori ?
Mysteriou : Un hikikomori c’est une personne qui ne sort plus tout de chez elle depuis aux moins 6 mois même pour bosser ou aller en cours, on est reclus à partir du moment ou on n’a plus de vie sociale IRL
Ael : Donc pour rappel IRL signifie “dans la vie réelle”, pour toi est-ce que cette définition correspond, en ce sens je veux dire, est-ce que tu considère tes relations virtuelles comme étant à part entière de ta vie réelle ?
Mysteriou : Cette définition de IRL me correspond, une relation sociale fait partie de la vie tant qu’ont discute avec des humain et pas des robots.
Ael : Je vois, comment a commencé ton parcours de reclus social, quel a été ou ont été les éléments déclencheurs ?
Mysteriou : A cause de ma dyspraxie dès le CP j’ai eu des problèmes d’abord avec les profs et avec les élève j’ai subi moquerie et mise a l’écart je me suis réfugié très tôt dans les jeux vidéos, internet, les livres..
Ael : Et donc le collège était un véritable enfer je suppose, comment se comportaient les professeurs envers toi ?
Mysteriou : Bien que ma dyspraxie a été trouvée en 6ème mes prof n’ont rien voulu savoir, j’étais en collège catholique privé pendant 2 ans ou j’étais en conflit avec tous les profs et les pions, ils ont décidés que au moindre problème c’était ma faute ça étais pour moi comme pour eux : je suis pas genre a me laisser faire.
Ael : C’est triste à entendre mais guère étonnant de la part de l’éducation nationale.. Suite au collège, comment s’est déroulé ton parcours ?
Mysteriou : Apres le collège par la force des chose j’ai fais un CAP boulangerie en alternance bien que j’ai eu le diplôme, j’étais incompétent,
ça m’a mis une claque, l’entré dans la vie active.
Ael : Donc tu avais du mal à cause de la dyspraxie ?
Mysteriou : Oui c’étais très dur échec scolaire, échec pro, je me suis retrouvé au chômage j’ai commencé avoir des idées noires, je me suis replié sur moi-même, j’avais aucune idée de ce j’allais faire après, j’ai commencé a dessiner, a programmer, je sortais plus, je devenu hikikomori pendant 2 ans.
Ael :Comment tu vois la dyspraxie ? Est-ce que tu ressens de la honte à cause de cela ? Sache que mon opinion personnelle est que tu es très courageux, et que rien de tout ce qui t’es arrivé n’est de ta faute, c’est la faute d’un système non inclusif, qui ne cherche qu’à exclure ceux qui sont différents, tu as tout mon soutient.
Mysteriou : Quand j’étais a l’école oui j’avais honte j’allais d’échec en échec mais aujourd’hui ça va j’ai accepté ma différence sa m’a rendu plus combatif plus ouvert d’esprit et grâce à la programmation j’ai compris que sa pouvais être une force.
Ael : Je suis heureux d’entendre cela. Et aujourd’hui tu es donc un grand fan de programmation ? Pour ma part l’informatique est aussi une grande passion, l’ordinateur ne juge pas comme on dit.. Et donc tu passe comment tes journées, programmation, jeux vidéos, tu programme quoi ? Quels sont tes passions ?
Mysteriou : Je programme surtout des site web, j’ai appris sur le site de zéro le html ,css, php, javascript, l’admin système sur linux, avec les bdd, serveur apache, git, surtout ce qui m’as fais aimer c’est le logiciel libre et ses valeurs, ça a éveillé mon esprit.
Ael : C’est une très bonne chose, et c’est un savoir précieux. En ce qui concerne ton logement, tu fais comment pour te débrouiller ? Tu touche toujours le chômage ? Tu vis seul ?
Mysteriou : Après 2 ans de hikisme j’ai retrouvé du travail et depuis j’enchaîne travail/chômage mais toujours pas de vie IRL, je vis chez mes parents.
Ael : Je vois, de nos jours c’est très fréquent, l’accès au logement est une véritable galère… Et comment envisage-tu l’avenir ?
Mysteriou : J’aimerais prendre mon indépendance et me mettre a mon compte.
Ael : Je vois, je crois qu’on arrive au bout de cette interview, sinon en parlant de tes parents, comment ils le vivent ? Ils sont compréhensifs ?
Mysteriou : Mes parent m’ont toujours soutenus quand j’étais vraiment hiki ils s’inquiétaient de ce que j’allais devenir a la place je cherchais du taf je codais 12 h par jours, maintenant il me vois heureux et pour eux c’est le principal.
Ael : C’est bon d’entendre cela, avoir des parents compréhensifs est une chose essentielle. Sinon, tu aurais un dernier mot à dire à nos amis Hikikomori et reclus sociaux de France ?
Mysteriou : Ne jamais perdre espoir et toujours aller de l’avant.
Ael : Et bien merci pour ces belles paroles, merci de ton courage, et merci d’avoir pris de ton temps pour répondre à mes questions, c’était un véritable plaisir que d’apprendre à te connaître, et je pense parler au nom de tous, en te souhaitant le meilleur pour l’avenir
Mon Dieu quel parcours que de souffrances. J’ai un fils de 29 ans hikikomori depuis 11 ans. Il a coupé tous les ponts et tous les dialogues même avec nous. Il vit dans sa bulle et barricade sa porte. Il ne sort de sa chambre que lorsque nous nous absentons ou la nuit pendant que nous dormons. As-tu des conseils à me donner, j’aimerais ne pas commettre plus d’erreurs que celles que j’ai faites par le passé… merci d’avance